LNH

Le marché des entraîneurs se réchauffe

Ce qui s’annonçait comme un été tranquille du côté des entraîneurs de la LNH devient finalement intéressant.

Après Bruce Boudreau la semaine dernière, c’était au tour hier d’une autre grosse pointure du milieu d’être remerciée. Les Flames ont en effet congédié Bob Hartley, gagnant du trophée Jack-Adams en juin 2015.

Aucun remplaçant n’a été nommé pour le moment, et l’entraîneur associé de Hartley, Jacques Cloutier, a également perdu son emploi. Le directeur général des Flames, Brad Treliving, a toutefois confirmé que l’autre adjoint de Hartley, Martin Gélinas, de même que l’entraîneur des gardiens, Jordan Sigalet, demeuraient en poste.

La Presse a appelé Hartley à deux reprises hier, sans obtenir de réponse.

« Vous connaissez Bob, c’est un pro. Il l’a pris comme je m’y attendais. Il a aimé travailler ici. On a parlé, on s’est serré la main à la fin », a indiqué Treliving, quand les collègues de Calgary lui ont demandé de décrire la réaction de l’entraîneur déchu.

Hartley vient d’achever sa quatrième saison à la barre des Flames. Sous sa gouverne, l’équipe a raté les séries éliminatoires à trois reprises et a atteint le deuxième tour l’an dernier. En 2015-2016, la formation albertaine a montré une fiche de 35-40-7, bonne pour 77 points, et a raté les séries par 10 points.

DRÔLE DE MOMENT

Treliving a évidemment été talonné quant au contexte dans lequel survient le congédiement de Hartley. Le moment choisi pour faire l’annonce est effectivement singulier, puisque les Flames ont terminé leur saison 24 jours plus tôt.

« La décision n’a pas été prise en regardant quel frappeur est au cercle d’attente. Y a-t-il une plus belle fille au bal ? La décision n’est pas basée là-dessus. On a pris cette décision parce qu’on sentait que c’était la chose à faire. »

— Brad Treliving, directeur général des Flames

Le DG a ensuite été interrogé plus précisément sur sa relation avec Boudreau, considéré par plusieurs comme le meilleur entraîneur actuellement sans emploi.

« On a pris cette décision sans avoir qui que ce soit en tête, a-t-il martelé. On va commencer une recherche complète. Je ne connais pas Bruce, pour répondre à votre question. Je vais quitter ce podium et le travail de recherche va commencer. »

LES YEUX VERS OTTAWA

Le congédiement de Hartley ajoute du piquant à Ottawa, où les Sénateurs sont à la recherche de leur prochain entraîneur-chef. Le Wild du Minnesota et les Ducks d’Anaheim sont également à la recherche d’un pilote.

Franco-Ontarien bilingue, Hartley représente évidemment un candidat de choix si l’équipe souhaite nommer un entraîneur avec une saveur locale. Les Sénateurs n’ont pas eu d’entraîneur-chef avec ce profil depuis Jacques Martin, qui a quitté son poste après la saison 2003-2004.

L’ancien directeur général des Sénateurs, Bryan Murray, tenait Hartley en très haute estime, selon le confrère Sylvain St-Laurent, du quotidien Le Droit. Or, on en sait moins sur ce qu’en pense son successeur, Pierre Dorion. Et si l’expérience est un critère, les vétérans Boudreau et Randy Carlyle représentent d’autres options.

Quoi qu’il en soit, les Sénateurs ont une belle occasion de couper l’herbe sous le pied au Canadien, qui n’a pas vraiment d’entraîneur-chef dans son système prêt à diriger dans la LNH, en cas de départ précipité de Michel Therrien. De leur côté, les Sénateurs doivent engager deux entraîneurs-chefs, puisque le poste de leur club-école est également vacant.

Le pilote des Olympiques de Gatineau, Benoît Groulx, fait partie des candidats chez les Sénateurs, selon Bob McKenzie. Qui sait s’il ne pourrait pas accepter le poste à Binghamton ? Son nom s’ajoute, parmi les candidats bilingues, à ceux de Marc Crawford et Guy Boucher.

On saura avant longtemps si Hartley fait aussi partie de cette liste.

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